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lundi 29 avril 2013

J' en fait tant et rien ne marche : pourquoi ?







     C' est la question souvent posée par ceux qui sont obsédés par l' action . Ils ne peuvent
comprendre pourquoi ils se sentent aussi fatigués et dépassés.Quand l' on ressent cela, il faut se
demander : " Je fais cela pour qui, pour quoi ? " Les réponses sont très probablement: " pour les autres,
 pour obtenir des récompenses extérieures, pour mon moi faible". Le modèle activiste occidental est
tout entier tourné vers l' action, mais agir n' est pas être. Ce sont deux choses entièrement distinctes.
Agir n' est pas être et agir plus vite ne conduit pas davantage à être.
     Le modèle ontologique ne dépend pas de l' agir. D' accord, il y a des choses que nous pouvons
faire afin d' apprendre l' estime de nous-mêmes. Nous pouvons nous dire de nous aimer nous-mêmes,
nous pouvons faire des choix et nous récompenser. Ce sont en effet des actions; elles peuvent nous
faire du bien,mais elles ne dépendent pas de l' être.
Souvenez vous : nous n' avons rien à faire de spécial pour être bien, pour être comme il faut.
Le fait de s' accepter soi-même, tel que l' on est dans l' instant présent , ne consiste pas à faire
quelque chose de particulier: c' est Etre . Au contraire, la prise de conscience de notre personnalité
 intime requiert que nous cessions toute activité.
    

   La différence entre agir et être peut être l' un des concepts les plus difficiles à saisir. On nous
 a appris à faire, faire, faire; on nous a toujours focalisé sur l' activité, la réussite, la productivité.
On nous a appris à apprécier les comportements actifs et dénigrer ceux qui sont passifs.
Quand nous voyons quelqu'un adopter un comportement facile, nous le qualifions souvent de
paresseux, voire de fainéant Avoir l' air actif, cela équivaut à avoir les choses en main , à etre
productif; notre ethique de travail récompense ces attitudes roboratives.
Hélas, on n' apprend pas l' estime de soi par l' activité; on n' apprend pas à être en agissant.
Nous ne pouvons pas faire de l' estime de nous-mêmes, nous devons être en harmonie avec 
cette estime de nous-mêmes.
  Le concept de paradoxe ( voir mon article ) vient ici à notre secours. Si nous voulons quelque
chose, il faut nous en détacher. Il faut faire moins pour obtenir davantage. Il faut ralentir pour
attendre plus vite notre but. Faire quoi que ce soit tend à nous polariser sur un résultat : nous
redevenons obnubilés par un but. Nous replongeons dans le modèle occidental. Faire quoi que
ce soit nous projette rapidement dans l' avenir : et cela nous arrache à l' instant présent et à
nous-mêmes.


    Si vous en faites trop, si vous travaillez trop dur et vous sentez fatigué en permanence, arrêtez-
vous, arrêtez-vous net ! Détendez-vous, prenez trois inspirations profondes et levez le pied.
Recentrez-vous : la priorité des priorités, c' est vous. Dormez davantage, méditez, faites des
exercices de relaxation, asseyez-vous un moment et ... soyez . Je vous apprendrai plus tard toutes
 ces techniques ; quelles que soient celles que vous choisirez , elles ne sont qu'une passerelle pour
que  vous vous sentiez être. Le monde ne va s' écrouler si vous vous consacrez un peu plus de temps.
Il vous faut peut-être revoir vos priorités, décider de réduire un peu vos revenus, choisir une vie
plus équilibrée et vous priver de quelques " jouets ".
C' est votre vie, c' est votre choix. Si vous vivez à cent à l' heure, trop fatigué pour goûter quoi que
ce soit, qu'avez-vous à perdre ?


  Un autre paradoxe intéressant, c' est que nous en faisant davantage quand nous sommes plus
calmes.
Nous nous sentons plus maîtres de nous quand nous sommes reposés et la vie est plus drôle
quand nous vivons l' instant présent. Etre ne signifie pas que nous ne faisons plus rien; être ne
signifie pas que nous nous retirons dans une grotte ou dans une tour d' ivoire.Etre signifie que c' est
nous qui choisissons ce que nous faisons et que nous le faisons bien.
Cela signifie que nous nous occupons de nous et que nous nous accordons des périodes de
" convalescence psychologique " pour récupérer nos énergies que nous consacrons à satisfaire
à nos propres besoins. Du coup, nous disposons d' une force accrue que nous pouvons' librement,
décider de consacrer à servir les autres. Ainsi nous faisons tantôt des choses que nous voulons
vraiment faire, tantôt des choses qui nous plaisent beaucoup moins, mais en sachant pourquoi nous
 les faisons.
Etre, c' est le contraire d' être piégé. Dans le modèle occidental, celui qui gagne la course, c' est
celui qui meurt avec le plus de jouets.
La vie est bien autre chose, et l' on peut toujours trouver le le temps de satisfaire ses véritables
 besoins.


                               OSEZ ETRE

dimanche 3 mars 2013

Pourquoi ai-je si peur de mes sentiments ?




  Comme je l' ai déjà dit, on nous a appris à confondre nos sentiments avec l' expression de ces derniers. Nous pensons que nos sentiments sont synonymes des comportements qu'ils engendrent; par conséquent,
la colère consiste à hurler,la peur à trembler et la tristesse à pleurer. Pourtant , les sentiments sont une
chose et les comportements en sont une autre. Nous pouvons être en colère sans crier, avoir peur sans trembler et être triste sans pleurer.

  On nous a appris à discipliner ce dont nous ne pouvons pas avoir la maîtrise  On nous a éduqué à tenter
de maîtriser notre colère, notre peur, notre joie, etc. On nous a dit qu'il ne fallait pas se mettre en colère
dans certaines situations, que nous n' avions pas le droit d' être tristes sans nous montrer faibles. Que de
fois n' entend-on pas des parents dire à leurs enfants : " Ne sois pas triste ", " Tu n' a pas le droit de te
mettre en colère contre moi " ou arrête de t' exciter ". Ainsi, nous grandissons, convaincus de devoir,
d' une façon ou d' une autre, maîtriser nos sentiments, mais sans savoir comment le faire. Le plus facile
est donc de ne rien sentir du tout plutôt que de sentir quelque chose à des moments où il ne faudrait pas.
Et quand nous ne maîtrisons pas nos sentiments, nous en concevons des remords et nous nous punissons
d' avoir perdu le contrôle de nous-mêmes.
Il n' est pas étonnant dès lors que nous considérions nos sentiments comme des ennemis, et qu' ils nous fassent peur !

 En réalité, il est vain d' essayer de maîtriser ses sentiments puisque ce n' est pas possible. Il faut au
contraire accepter ses sentiments sans peur et s' attacher à maîtriser la façon dont nous les
 extériorisons .
C' est plus facile à dire qu'à faire , je vous l' accorde. Il y a toujours un petit décalage entre le
jaillissement du sentiment et l' action consciente.

 Commencez par prendre conscience de ce décalage. Quand vous réagissez instantanément à vos
sentiment, vous avez souvent l' impression que ces derniers vous ont submergé. Comprenez qu'il 
n' est pas nécessaire de réagir instantanément. Prenez le temps de décider ce que vous souhaitez véritablement exprimer
Admettez explicitement la survenue de votre sentiment en vous déclarant : " Je me sens ..." ( furieux,
 triste, etc ) . puis demandez-vous : " Comment me faut-il faire? " Accordez-vous quelques secondes
puis demandez-vous: " Comment me sentirai-je après avoir fait cela ?" Si vous avez l' impression que
vous vous sentirez mal à l' aise après avoir adopté cette ligne de conduite, abstenez-vous; essayez autre chose. Si vous pensez que ça ira, allez-y. Dans le doute, ne faites rien; vous avez parfaitement le droit
d' etre dans l' incertitude. Si un tiers est concerné, dites lui ce que vous ressentez et que vous ne savez
que faire. Souvent, sa réaction vous éclairera. Entamez le dialogue sans exiger de votre interlocuteur une
réponse immédiate. Rappelez-vous qu'en admettant l' existence de vos sentiments, et en les acceptant,
 vous cesserez d' en avoir peur. Tous vos sentiments, qu'ils vous plaisent ou non, sont normaux et
naturels. Ils font partie de vous, ils ne sont ni bons ni mauvais, ni justes ni faux. Les sentiments sont
ce qui nous distingue des robots.

 N' ayez pas peur de votre nature humaine, et vous cesserez de craindre vos émotions.


dimanche 10 février 2013

Un conte philosophique sur la notion relative du temps ,du vécu et du bonheur



                                       


               Aujourd' hui , je vais vous  raconter une histoire que j' aime beaucoup , que j' ai lue, il y a fort longtemps mais qui m' a beaucoup inspirée. Je vous laisse la découvrir.

  C' est l' histoire d' un homme que je définirais comme un chercheur...
Un chercheur est quelqu'un qui cherche, pas forcément quelqu'un qui trouve. Ce n' est pas forcément quelqu'un qui, nécessairement sait qu'il cherche. C' est simplement quelqu'un dont la vie est une quête.

 Un jour, ce chercheur eut le sentiment qu' il devait se rendre dans la ville de Kali. Un peu avant d' arriver à la ville, une colline à droite du chemin attira vivement son attention. Merveilleusement verte, elle était couverte d' arbres, de fleurs, d' oiseaux enchanteurs et entourée d' une sorte de palissade vernie.
Un petit portillon en bronze l' invitait à entrer.
 Il eut tout à coup l' impression d' oublier la ville et succomba à la tentation de se reposer un moment en ce lieu.

 Le chercheur franchit le portillon et avança lentement entre les pierres blanches, qui semblaient éparpillées un peu au hasard, entre les arbres.
Il laissa ses yeux se poser comme des papillons sur chaque détail de ce paradis multicolore.

 Ses yeux étaient ceux d' un chercheur et, sans doute pour cette raison, il découvrit cette inscription sur l' une des pierres :

                                       Admil  Fareg vécut 6 ans,
                                     6 mois 2 semaines et 3 jours

 Il eut un léger sursaut en prenant conscience que cette pierre n' était pas une pierre ordinaire : il s' agissait d' une pierre tombale.
 Il éprouva une peine immense à la pensée qu'un si jeune enfant était enterré là.
  Regardant autour de lui, l' homme se rendit compte que la pierre d' à coté portait également une inscription. Il s' approcha pour la lire:

                               
                                     Yalmir Karib vécut  4ans,
                                        5 mois et 3 semaines

 Le chercheur se sentit envahi d' une terrible émotion.
 Cet endroit merveilleux était un cimetière, et chacune des pierres, une tombe.
 Une à une, il entreprit de lire les pierres tombales.
 Toutes portaient des inscriptions semblables : un nom et la durée de vie du défunt.
 Mais ce qui le plongea dans l' épouvante, ce fut de constater que celui qui avait vécu le plus longtemps avait à peine plus de onze ans... Accablé" par un effroyable chagrin, il s' assit et se mit à pleurer.

 Passant par là, le gardien du cimetière s' approcha.
 Il le regarda un moment en silence, puis lui demanda s' il pleurait un membre de sa famille.
 " Non, aucun parent, dit le chercheur. Que se passe-t-il avec cette population ? Quelle chose si terrible y a t-il dans cette ville ? Pourquoi tant d' enfants défunts enterrés en ce lieu? Quelle est l' horrible malédiction qui pèse sur ces gens et les a obligés à ériger un cimetière d' enfants ? !!!"
 Le vieil homme sourit et dit:
" Calmez vous, il n' y a aucune malédiction. Ce qui se passe, c' est que nous avons ici une vieille coutume, je vais vous raconter...
"Lorsqu'un adolescent entre en sa quinzième année, ses parents lui offrent un carnet comme celui que je porte à mon cou. Il est de tradition chez nous, à partir de ce moment , que chaque fois qu'on jouit intensément de quelque chose, on ouvre le carnet et on y note dedans :

à gauche, ce qui a donné de la joie...
à droite, combien de temps a duré cette joie.

" Il a rencontré sa fiancée, il en est tombé amoureux. Combien de temps a duré cette immense passion et le plaisir de la connaitre ?
Une semaine, deux, trois ?...
" Et ensuite... l' émotion du premier baiser, le merveilleux plaisir du premier baiser, combien de temps a t-il duré ? La minute et demie du baiser, deux jours, une semaine?
" Et la grossesse de sa femme, la naissance de son premier enfant ?
" Et le mariage de ses amis?
" Et le voyage le plus désiré ?
"Et les retrouvailles avec le frère rentré d' un pays lointain ?
" Combien de temps a duré la joie donnée par ces situations ?
" Des heures, des jours ? ...

  " Ainsi notons- nous  peu à peu, dans ce carnet, chaque moment dont nous jouissons... chaque moment.

 " Lorsque quelqu'un meurt,
Nous avons coutume d' ouvrit son carnet et de faire la somme des moments de joie pour l' inscrire sur sa tombe.
Parce que pour nous, ce temps
est le seul et véritable temps VÉCU.

Si vous avez lu entièrement ce conte, vous savez ce qu' il vous reste à faire : Prenez un "carnet", notez y tous vos moments de joie ,t rappelez vous en surtout dans les moments difficiles et ... VIVEZ 

PS  Merci à Jorge Bucay, l' auteur de cette histoire dont je me suis librement  inspirée.

                


samedi 9 février 2013

Pourquoi tant de colère en moi ?



   La colère est une des émotions les plus fondamentales et les plus importantes. Elle est nécessaire à la survie : elle donne la force de se défendre contre les évènements qui normalement nous dépasseraient. La colère est également indispensable au développement du petit enfant : elle l' aide à distinguer sa personnalité de celle des autres. Tout le monde éprouve de la colère; Pourquoi ce sentiment si fondamental est-il pour tant de gens si difficile à affronter ? Pourquoi nient-ils leur colère ? Qu'est ce qui leur fait si peur ?

   On trouve les réponses à ces questions , de nouveau, dans notre éducation. On nous a appris depuis notre petite enfance que c' est " mal " d' être en colère, et que les gens ne nous aiment pas quand on est en colère. On nous a inculqué que la plupart de nos colères sont injustifiées (comme si les sentiments avaient besoin de justification): nous n' avons pas le droit d' exprimer notre colère car nous devons faire passer les sentiments de notre interlocuteur avant les nôtres ! Depuis notre enfance, nous avons appris à nier et à réprimer notre colère, pour éviter de nous faire cataloguer de "mauvais". Si nous ne parvenons ni à nier ni à réprimer notre colère, si nous si nous l' exprimons, nous éprouvons des remords et le besoin de nous justifier. Nous avons appris, en général vers l' age de cinq ans , que la colère provoque un cercle vicieux: si nous l' exprimons, nous sommes "mauvais"; si nous la réprimons, notre colère grandit et se transforme en rage aveugle : de nouveau, nous sommes "mauvais"; si nous nions son existence, nous apprenons à ne pas faire confiance à nos propres sentiments, et nous nous sentons mal . Comment sortir de ce cercle vicieux?

  Accordez vous la permission de vous mettre en colère. Il est impossible de maitriser ses sentiments de colère. Nul ne sait jamais quand ni pourquoi ni comment il se sentira en colère. Parfois, on peut se sentir en colère sans savoir pourquoi. D' autres fois, on s' attend à etre irrité et rien ne se passe. La colère cohabite en nous avec d' autres sentiments. Acceptez le fait que vous puissiez vous sentir en colère. Mais ne confondez pas le sentiment de colère avec l' expression de ce sentiment. Vous ne pouvez pas maîtriser votre sentiment, mais vous pouvez maîtriser la façon dont vous décidez de l' extérioriser

Notre éducation nous conduit à confondre le sentiment de colère avec les comportements désordonnés que celui-ci provoque. La plupart d' entre nous ont peur de ce qu'ils font ou de ce qu'ils pourraient faire sous l' emprise de la colère. Nous nous obstinons à nier et à réprimer notre colère jusqu'à ce qu'elle explose en fureur aveugle et destructrice autant vis-à- vis des autres que vis-à -vis de nous-mêmes. En acceptant nos sentiments d' exaspération au fur et à mesure qu'ils surgissent, nous évitons que la pression  ne s' accumule avec un risque d' explosion. Souvent, il suffit d' accepter notre colère au moment ou elle apparaît : Il n' est pas toujours  nécessaire d' extérioriser nos pensées et nos sentiments ; nous pouvons décider de ce que nous allons faire et le choix qui s' offre à nous est large.

 Quand vous vous vous sentez en colère, entraînez-vous à vous dire ceci : " Je suis en colère. Qu' est- ce que je désire en faire ? " Parfois vous déciderez d' extérioriser votre sentiment; parfois vous déciderez d' y réfléchir un moment  avant d' agir; parfois vous aurez envie de vous mettre à hurler, et d' autres fois d' en parler calmement. De temps en temps, vous pourrez même décider de laisser passer cette humeur passagère, sans rien faire de spécial. Quand on est furieux, il n' y a pas de décision toute faite à appliquer aveuglément.La plupart du temps, le simple fait de reconnaître que vous êtes en colère suffira à vous calmer, surtout si vous acceptez ce sentiment sans vous juger. Encore une fois, vous ne pouvez pas maîtriser vos sentiments, et vos sentiments ne peuvent pas vous maîtriser, à moins que vous ne décidiez de vous soumettre à eux. La colère mal gérée  peut être un signe de mésestime de soi, de jalousie, de dépression ...

vendredi 1 février 2013

Comment mettre fin à ma souffrance ?

 
   Tout d' abord, je voudrais souligner la différence entre une douleur physique et une douleur "morale" afin qu'il n' y ait pas de confusion.

Pour ma part, je souffre de pathologies chroniques mais elles ne sont rien par rapport aux souffrances affectives par lesquelles je suis passée. J' ai également eu un cancer mais je l' ai considéré comme un simple accident de la vie qui est arrivé sans prévenir , que j' ai accepté et contre lequel j' ai pu lutter.

La douleur "morale" est beaucoup plus difficile à surmonter et nous en sommes tous un jour ou l' autre confrontés.

Pour soulager une douleur affective, il faut déjà commencer par l' accepter, en prendre pleinement conscience au moment ou elle se produit et la prendre  "à bras le corps".

Il n' y a pas de douleur naturelle sans raison : on subit un traumatisme et celui-ci provoque une souffrance. La souffrance affective provient fréquemment d' une perte: quand nous perdons quelque chose, il est normal de ressentir un déchirement. Si nous perdons une chose importante à nos yeux sans en ressentir de souffrance, ce n' est pas normal; de deux choses l' une : soit nous nous n' étions pas attachés à ce que nous avons perdu, et par conséquent, nous ne souffrons pas, soit nous occultons notre souffrance, et nous sommes incapables de sentiment. Il vaut toujours mieux ressentir sa souffrance, même si nous n' en avons vraiment aucune envie, que de la nier ou l' occulter car, tôt ou tard, il nous faudra l' affronter et elle sera pire à ce moment qu'elle ne l' était au départ.Il n' est pas sain d' être incapable de ressentir la souffrance; Les personnes qui sont dans ce cas sont en général des handicapés affectifs. La souffrance est un processus naturel de retour à l' équilibre. Tous les êtres humains la connaissent car elle fait partie de la vie.

   La souffrance est un professeur de grand talent. Elle nous apprend la patience, l' humilité et l' écoute des autres. Elle nous apprend que nous sommes en vie, et et remet les choses à leur juste place. Quand nous souffrons vraiment nous prenons conscience de la futilité de bien des affaires qui nous plongent dans les soucis et l' agitation. Nous apprenons à mieux tirer parti des périodes ou nous ne souffrons pas. Cependant, la plupart d' entre nous préfère largement ne pas souffrir et consacrent une énergie considérable à esquiver la douleur . Quelques personnes, en revanche, restent accrochées à leur souffrance Longtemps après qu' elle aurait du disparaître elle est toujours présente. Une aide professionnelle est souvent nécessaire pour se libérer de cette souffrance.

  Si votre souffrance est réelle  et constitue une réaction normale à la réalité, vous pouvez la minimiser en vous y prenant de la façon suivante :
- acceptez la et sachez qu'elle passera;
- cessez de la combattre;
- cessez de la haïr;
- ne fulminez pas contre vous-même sous prétexte que vous souffrez;
- traitez vous vous-même avec encore plus de douceur et d' amour que d' habitude;
- faites vous aider : la plupart des gens peuvent se reconnaître dans votre douleur, car ils en ont eux-même fait l' expérience; peu importe la raison de votre souffrance au moment ou vous demandez de l' aide, car vous pouvez partager la souffrance même si les causes en sont différentes;
- n' ayez pas peur de votre souffrance : vous avez la capacité d' assumer ce que vous ressentez si vous permettez à votre corps de connaitre ses limites;
- nous avons tous d' extraordinaires ressources analgésiques naturelles programmées en nous pour affronter aussi bien les souffrances physiques que les souffrances affectives; ne bloquez pas l' utilisation naturelle de ces défenses;
- sachez que la souffrance passera et, quand elle culminera au point de devenir insupportable, elle commencera à s' atténuer;
- prêtez attention aux moments sans souffrance, vous remarquerez qu' ils sont chaque jour plus nombreux;
- profitez de la douleur pour remettre en place vos priorités; accordez votre attention aux choses qui le méritent vraiment;
- enfin admettez que cette traversée du désert vous rendra  plus fort, plus attentionné, plus compatissant et plus aimant.
Page facebook : Vivons le moment présent .
Pourquoi me direz-vous me permets-je de vous donner ces conseils ? Comme vous j' ai souffert, comme vous je souffre . La différence est peut-être dans le fait qu' ayant accepté ma souffrance et l' ayant apprivoisée  j' aime partager mes pensées et au lieu de me complaire dans ma souffrance, je partage mon expérience avec vous. Je vous comprends et suis en empathie avec vous. N' hésitez pas à me laisser un commentaire sur ce blog qui n' a de sens que si vous y trouvez des solutions pour être plus heureux ( ou moins malheureux ! ) .
VOUS N' ETES PAS SEUL !

mercredi 28 novembre 2012

Que puis-je pour mon enfant intérieur ? ( Suite )











           
       Après cette petite pause, revenons à "nos moutons " ou plutôt à notre enfant intérieur .
Nous avons vu qu'il fallait reconnaître et accepter notre enfant intérieur. Mais cela ne suffit pas.


    Pour que notre enfant intérieur guérisse, il a besoin d' amour et, comme vous êtes la seule personne qui compte à ses yeux, c' est vous qui devez lui prodiguer. Ce petit monstre tapi au fond de vous-même, qui ne vous donne que des problèmes  qui vous fait des scènes et vous ridiculise aux pires moments, qui vous donne l' impression d'être impuissant, faible et immature, il faut que vous appreniez à l'aimer; pour cela renoncez à toute acrimonie à son égard, cessez de le critiquer et de le punir. Acceptez le, accordez lui votre attention chaque fois que c' est nécessaire. Donnez lui ce qu' il veut quand il veut, et non pas quand cela vous arrange; prenez conscience qu'il vous en veut mais que cette rancoeur disparaîtra un jour . Admettez que ce n' est pas de votre faute s' il souffre. Ce n' est pas vous qui l' avez fait souffrir au départ, et vous ne pouviez rien faire pour lui jusqu'à présent . Abstenez vous de vous traiter avec dureté sinon il croira que vous êtes dur avec lui . Comme vous le savez, tous les enfants se culpabilisent de la souffrance qu'ils voient autour d' eux;  ils croient que c' est de leur faute; ils se sentent responsables. Ils font de leur mieux pour que la situation s' améliore et, si ce n' est pas le cas, ils s' en font le reproche.Votre enfant intérieur croira que c' est de sa faute  si vous devenez un papa (ou une maman) déçu ou que vous baissiez les bras.
Reprenez son éducation à zéro mais sans lui céder. Quand il vous fait son numéro, vous pouvez l' aider à se maîtriser en faisant preuve d' un amour structuré et d' une discipline douce mais ferme . Vous pouvez apprendre la patience à votre enfant intérieur. Si vous sentez qu'il exige votre attention et que les circonstances vous interdisent de tout laisser en plan pour vous occuper de lui, dites lui : "Je t' entends, je vais m' occuper de toi bientôt. Laisse moi faire ce que j' ai à faire, puis nous verrons ça ensemble." Ce faisant, vous entendez le message qu'il vous envoie, vous n' ignorez pas sa présence; cela aide l' enfant intérieur à savoir que vous avez les choses en main et que vous allez vous occuper de lui dès que possible.
Naturellement, il est vital que vous teniez parole, faute de quoi il ne vous croira pas la fois suivante. Soyez ferme et plein d' amour. L' enfant intérieur a besoin de discipline et d' autorité.

   Pour aimer votre enfant intérieur,le plus simple est d' appliquer vous-même tout ce que vous avez appris à faire pour vous aimer vous-même. Autrement dit, traitez le de la même façon que vous vous êtes traité pour pratiquer l' estime de vous-même. Vous apprendrez à vous aimer vous-même et à aimer votre enfant intérieur en même temps. Aimer votre enfant intérieur vous permettra de vous aimer vous-même. Si vous ne pouvez pas ou ne voulez pas aimer votre enfant intérieur, cela vous interdira l' accès à l' estime de vous-même. L' enfant intérieur mal aimé gardera les clés du grenier ( rappelez-vous le début de l' article )et vous en interdira l' accès et vous serez en guerre avec vous-même.

 Une fois que vous décidez d' aimer votre enfant intérieur, que va -t-il se passer ? Plusieurs choses plus merveilleuses les unes que les autres. Votre enfant intérieur se sentira protégé, en sécurité : il cessera de se montrer coléreux et exigeant. Il cessera de gérer votre réserve d' émotions, c' est vous qui aurez la clé du grenier. Vous cesserez d' essuyer les sorties inattendues de votre enfant et vous maîtriserez en profondeur votre comportement.
L' emprise de votre enfant intérieur sur vous-même se relâchera et vous pourrez enfin vous comporter en adulte.
Votre enfant intérieur deviendra ce qu' il est vraiment, juste un tout petit enfant au creux de vous; quant à vous , vous deviendrez plus adulte, plus aimant et plus maître de vos moyens.
Votre enfant intérieur apprendra que, quand il requiert votre attention, il n' a pas besoin de faire des caprices; il lui suffit de demander, et vous vous occupez de lui. Il ne faut pas grand-chose aux petits enfants pour être comblés . Et votre enfant intérieur, heureux et choyé, vous permettra aussi d' être vous-même heureux et choyé, et parfois plus rieur et spontané. Il est extrêmement difficile pour un adulte de donner le meilleur de lui-même alors que dans le même temps il doit faire  taire un galopin de deux ans qui trépigne en lui.
Pensez plutôt à toute la joie et à l' amour que vous inspire cet enfant, lorsqu'il est rayonnant et vous sourit avec amour. Votre enfant intérieur mérite, tout comme vous, d' être aimé. Apprenez à vous aimer tous les deux. La seule chose que avez à y perdre, c' est la souffrance de votre passé .

Bonne fin de journée ! N' hésitez pas à me laisser vos questions ou vos commentaires . N' oubliez pas : vous n' êtes pas seul .

Que puis-je faire pour mon enfant intérieur ?









           Je dois commencer par en admettre l' existence, ensuite reconnaître qu'il souffre, même si je ne comprends pas toutes ses souffrances. j' ai mis longtemps à comprendre ce concept qui me parait évident aujourd'hui et je dois avouer que même la psychothérapie ne m' a pas apporté de solution . J' ai trouvé quelques éléments de réponse au travers de mes lectures et j' ai décidé , une fois le problème  clairement  défini de creuser un peu plus et de vous faire partager mes éléments de réponses. Chacun selon sa personnalité réagit différemment mais nous avons tous des des traits de caractère en commun . Nous avons tous un enfant en nous et si mon enfant intérieur est en souffrance, je dois me souvenir de ce que ressent un  enfant quand il est plongé dans la douleur. Je dois permettre à mon enfant intérieur de se mettre en colère contre moi. Il faut aussi que je sache que ma personnalité ne se limite pas à celle de mon enfant intérieur, et que je suis le seul à pouvoir m' occuper de cet enfant.

        A quoi reconnaîtrez vous votre enfant intérieur ? Il peut être utile pour vous y aider  que vous feuilletiez vos albums de famille, si vous en avez, et que vous y trouviez une photo de vous âgé de moins de cinq ans. Décollez-là, mettez là en évidence dans un endroit où vous aurez l' occasion de la voir souvent. Si possible, portez-la sur vous, et regardez la plusieurs fois par jour. Familiarisez-vous avec la physionomie de votre enfant intérieur.Il n' est pas facile de nier ou d' ignorer quelqu'un que l' on voit tous les jours.
Essayez de vous remémorer ce que vivait vraiment cet enfant. Replongez-vous dans les sentiments qu'il éprouvait pendant son enfance. Remémorez-vous le passé avec les yeux de l' enfant. Souvenez-vous que vous n' êtes plus cet enfant, et que vous ne risquez pas de vous retrouver prisonnier du passé comme l' est l' enfant intérieur. Avant de pouvoir faire quoi que ce soit pour cet enfant, il faut le connaitre le mieux possible.
La prochaine fois que vous réagirez de façon disproportionnée à un évènement quelconque ou que vous vous sentirez impuissant ou dépassé dans une situation donnée, ce sera le signal : l' enfant intérieur essaie de rentrer en communication. Il tente d' attirer votre attention en se servant d' émotions violentes. Ne vous mettez pas en colère contre vous-même (c' est-à-dire contre votre enfant intérieur) quand vous éprouvez ces émotions incontrôlables  Votre colère ne peut qu'ajouter aux souffrances de l' enfant intérieur, et c' est précisément à la souffrance qu'il réagit le plus fort.

     Reconnaissez alors que votre enfant intérieur souffre, même si vous ne comprenez pas toutes ses souffrances.Votre enfant intérieur est furieux, triste, effrayé ou tout cela à la fois , et beaucoup de ses sentiments sont dirigés contre vous. L' enfant sait que vous êtes la seule personne qui puisse l' aider, il est triste et furieux que vous persistiez à l' ignorer. Il est terrifié à l' idée que vous ne viendra pas à son secours, que vous ne l' aimerez jamais de la façon dont il en ressent le besoin. Souvenez vous du fait que votre enfant intérieur n' est qu'un petit enfant dépourvu d' expériences, de compétences et ressources que vous avez acquises, et ce petit enfant porte des souffrances bien trop lourdes pour son age.
Prenez vos distances vis à vis de votre enfant intérieur. C' est vous l' adulte, le papa ou la maman et vous avez tout ce qu'il faut pour "materner" l' enfant. N' ayez pas peur de lui. Rappelez-vous : il n' a de pouvoir sur vous que dans la mesure où vous l' ignorez, où vous niez son existence. Or, il n' en demande pas plus que les autres enfants : il a besoin d' amour, de protection et de sécurité. Vous et vous seul pouvez lui fournir ce dont il a besoin. Si cela vous pose un problème, c' est peut-être le moment de demander de l' aide ...
N' hésitez pas à me poser vos questions !
Vous pouvez commencer à apprendre par l' observation; si vous avez des enfants et que vous les élevez de façon plus ou moins correcte ( personne n' est parfait ), observez la façon dont vous vous y prenez avec eux.
Si vous n' avez pas d' enfant, regardez faire ceux qui en ont. Que font-ils quand un enfant se fait mal? Quand il a besoin d' être rassuré ? Quand il fait un caprice ? Que disent-ils pour calmer l' enfant ? Comment lui expriment-ils leur amour ?

   Commencez à parler à votre enfant. Dites lui par exemple: "Je suis là. Je t' écoute. Je sais que ça ne va pas. Je veux t' aider. Tu n' as pas à t' en faire, je m' occupe de toi. Je ne suis pas en colère contre toi, je comprends. Je t' aime."
Ne vous attendez pas à ce que l' enfant vous accorde sa confiance d' entrée de jeu, voilà bien longtemps qu'il attend : il va vous mettre à l' épreuve avant de s' abandonner. Cette mise à l' épreuve peut correspondre à une aggravation des symptômes qui vous déplaisent. Peut-être, vos émotions vont-elles vous trahir plus souvent que naguère; peut- être croirez vous que votre enfant intérieur n' existe pas car il est complètement prostré, passif et recroquevillé sur lui-même. Continuez à lui prodiguer douceur et attention, il commencera à vous prêter l' oreille. Soyez disposé à vous comporter comme le papa ou la maman "modèle" qu'il a toujours désiré mais jamais obtenu. Même si vous avez eu des parents modèles qui vous ont comblé d' attention et d' amour sans faillir, peut-être que votre enfant intérieur trouve t-il encore  quelque chose à redire à votre comportement.
Mais vous avez un avantage sur vos vrais parents du fait que votre enfant intérieur fait partie de vous, vous saurez exactement quels sont ses besoins, quand ou comment les satisfaire. Vous êtes le papa (ou la maman)
idéal pour votre enfant intérieur  et celui-ci est le seul pou qui vous puissiez être le parent idéal. La perfection n' existe pas dans les relations humaines, mais vos relations avec votre enfant intérieur peuvent approcher la perfection.

Et bien, je vais faire une petite pause avant de continuer ... Je vous conseille d' en faire une également pour "digérer" toutes ces informations ( sourire ...).



   

jeudi 22 novembre 2012

Pourquoi ne puis je garder mes défenses ?








  Nous avons tous des défenses psychologiques. Elles servent à nous protéger de ce que nous ne pouvons pas assumer. De même que le corps perd conscience lorsqu'il souffre d' un traumatisme (afin de se protéger d'une souffrance excessive) , de même nous élevons des défenses pour nous protéger des souffrances morales accablantes.
La comparaison va plus loin : La perte de conscience ne protège le corps que momentanément; au delà d' un certain délai  le coma devient dangereux  voire mortel; de même l' abus de défenses devient tôt ou tard affectivement létal. Le recours aux défenses crée à la longue une dépendance qui, comme toutes les drogues, nous empêche de rester en contact avec la réalité.


 Que sont les défenses ? Les plus courantes sont la négation du réel, la répression des sentiments, le rejet de responsabilité sur des facteurs extérieurs et l' intellectualisation. Elles nous permettent d' expliquer des comportements que  nous refusons de remettre en cause. Elles nous aident à sauver la face, vis à vis de nous-meme comme vis-à-vis des autres, quand nous sommes incapables de voir ou d' accepter les choses telles qu' elles sont. Elles tendent à masquer la vie et à nous fournir des excuses pour nous montrer désagréables dans nos pensées, nos sentiments ou nos comportements.
Nous faisons appel à nos défenses quand nous refusons de remédier à nos imperfections ou à celles des gens que nous aimons. Elles nous servent à nier que la vie est pénible, que la mort existe, que nous possédons tous un mauvais coté qui nous déplaît. Nous avons recours à nos défenses quand nous sommes acculés à reconnaître que nous ne sommes pas parfaits, que la vie est injuste, que nous nous sentons faibles et sans ressource. Plus nous faisons appel à elles plus nous avons besoin d' elles . Les défenses sont une drogue : elles ne tardent pas à prendre le contrôle de notre personnalité et nous nous apercevons bientôt que nous ne pouvons nous passer d' elles. Elles deviennent une habitude inconsciente.

Quelle est l' antidote contre les défenses ? Comment cesser de les utiliser, alors que nous ne sommes pas toujours conscients de nous en servir ?

- D' abord, prenons nos responsabilités : Acceptons le fait que nous sommes humains et que nous ne saurions être parfaits; il nous arrive de commettre des erreurs, nous avons de mauvais cotés, des ombres qui nous hantent. Nous faisons parfois des choses mal, des choses bêtes et des choses qui font mal. Nous en sommes tous là. Une des grandes ironies de la vie, c' est que, les gens qui nous connaissent le mieux sont conscients de nos limites et percent à jour nos défenses. Une autre ironie, c' est que, une fois que nous reconnaissons l' existence secrète de notre mauvais coté, celui-ci perd la plus grande partie de son empire sur nous.
Se prendre en charge, c' est une façon de reconnaître qu'il nous arrive de commettre des fautes.

- Comme nos défenses fonctionnent pour nous éviter les souffrances de la réalité, la deuxième façon  de se passer d'elles  consiste à accepter la souffrance : Il est inutile de nier, de réprimer ou de justifier abusivement
 quelque chose que l' on admet et que l' on accepte. L' acceptation fournit la force nécessaire pour surmonter la souffrance. Il faut beaucoup moins d' énergie pour reconnaître que l' on souffre que pour nier celle-ci ou intellectualiser ce que nous ressentons. Ce n' est pas de la faiblesse que de ressentir la souffrance : c' est humain.

Une fois que vous vous assumez et reconnaissez que vous ressentez de la douleur, vous vous libérez des exigences imposées par vos défenses. Les mécanismes de défense ne fonctionnent bien dans la mesure où
n' en sommes pas pleinement conscients. Pour qui s' assume et assume ses comportements, point n' est besoin de défenses. En reconnaissant ses faiblesses et en acceptant le caractère faillible de la nature humaine, on se donne la possibilité de renoncer à ses défenses. On cesse d' en  avoir besoin pour se protéger.On devient assez fort pour assumer sa souffrance.

  Devenir conscient de ce que l' on fait et de la façon dont on édifie des défenses, cela fait partie de l' estime de soi. Et l' estime de soi, c' est se défaire de tout ce qui entrave notre connaissances de nous-mêmes, par exemple nos défenses.

mercredi 21 novembre 2012

Qu'y a t- il de mal à se bercer d' illusions ?



 







  Comme je l' ai déjà dit précédemment  il est nécessaire de ne pas vivre dans l' illusion pour pouvoir s' accepter. Pourquoi? Les illusions, les espoirs romantiques, les mythes et les voeux pieux nous cantonnent à une vie pratiquement végétative. On fait appel à eux pour empêcher la réalité de la vie de faire mal.
Ils sont fréquemment invoqués pour ne pas vivre l' instant présent. Sous des dehors inoffensifs, ils sont très efficaces  pour passer à coté de sa vie et de ses sentiments, agréables ou douloureux. On est souvent tenté de faire appel à eux à titre de bouclier pour esquiver l' instant présent. Ils peuvent effectivement nous empêcher de souffrir à court terme, mais c' est bien cher payé: ils nous anesthésient, nous plongent  dans une sorte de stupeur qui nous tient à l' écart de la vie. Quand nous entretenons des illusions pour nous protéger de la souffrance, nous utilisons celles-ci comme des drogues, nous cessons momentanément d' être éveillés, alertes, responsables et conscients de nous-mêmes dans l' instant présent. Bref, nous perdons la maîtrise de nous-mêmes.

 Par définition, les illusions sont des fantasmes; elles ne rendent pas compte de la réalité de notre existence; elles consistent souvent en objectifs inaccessibles; elles nous font perdre un temps précieux et nous empêchent de prendre la vie à bras-le-corps; Si nous passons notre temps à rêvasser à ce que nous voudrions avoir, il nous reste moins de temps pour profiter de ce que nous avons. Notre modèle occidental  ne nous enseigne pas à goûter l' instant présent.; il nous apprend au contraire à concentrer notre attention sur l' endroit d' où nous venons (le passé) et celui où nous nous rendons (l' avenir); dans l' instant présent il n' y a pas de place pour les illusions.

  De même que nous devons nous accepter nous-mêmes, pour nous connaitre, nous devons aussi nous explorer. L 'illusion, c' est facile; les vaines espérances, c' est meurtrier. Ni les unes ni les autres ne nous aident à vivre l' instant présent, et toutes tendent à provoquer des difficultés quand nous sommes contraints d' affronter directement la réalité de notre existence  Si nous entretenons l' illusion que tout ira mieux quand l' évènement X se produira, nous ne sommes guère motivés pour nous retrousser les manches et transformer nos vies. Nous préférons attendre de façon passive qu' X arrive ou bien concentrer toutes nos énergies pour contraindre X à arriver; quand enfin X se produit, il y a toutes les chances pour que nous ne soyons pas plus avancés. Il y a même de fortes probabilités pour que nous soyons dans une situation pire encore, frustrés et déprimés. Les illusions tendent à produire des comportements passifs ou bien le besoin peu réaliste de maîtriser des facteurs complètement hors de notre portée. Elles constituent des façons de nous défaire de nos responsabilités et donc d' esquiver le réel. A causes d' elles, nous gâchons nos instants présents en nous projetant dans  le futur, dans le royaume chimérique des "Et si...?" . Les vaines attentes ressemblent beaucoup aux illusions, elles indiquent que nous vivons dans l' avenir. Les vaines attentes consistent à imaginer quelque chose, bon ou mauvais, qui ne dépend pas de nous. Le temps que nous perdons à rêvasser est perdu à jamais. La seule chose que nous puissions faire pour notre avenir, c' est de vivre quand il deviendra présent.

  Les illusions peuvent être drôles si nous ne les prenons pas au sérieux. Rêver, espérer et tirer des plans sur la comète sont des activités constructives si elles sont fondées sur la réalité du moment. Les visions de l' avenir peuvent se révéler productives et être un moteur de notre existence à condition d' être réalistes et accessibles. Si vous savez que vous allez déménager dans une nouvelle ville dans six mois, vous pouvez rêver ce que sera votre nouvelle vie , et bâtir des projets pour votre déménagement: c' est normal, c' est fondé sur la réalité. Le danger commence quand l' illusion transcende la réalité et l' on commence à rêver que tout va changer du fait - du seul fait- que l' on va déménager. Là, on commence à bâtir de vaines attentes qui ne peuvent conduire qu'à l' échec. Rappel : où que vous déménagiez, vous emporterez votre personnalité avec vous et vos problèmes non résolus aussi. Nul ne peut échapper à soi-même .; il est beaucoup plus simple de s' occuper de soi ici et maintenant que de vivre de chimères. La réalité suffit largement; la vie vaut la peine d' être vécue, et la vie, c' est l' instant présent. Vos rêves d' avenir et vos efforts pour les concrétiser n' amélioreront votre présent qu' à une condition, nécessaire et suffisante: il ne faut pas que votre estime de vous-même repose sur vos succès futurs.

  Parfois, le présent est si douloureux qu'il ne reste qu'un espoir : que l' avenir soit moins pénible. Le fait de savoir que la souffrance passera n' est pas une illusion. Reconnaître le fait que des changements vont se produire et que ces changements aboutiront à une situation meilleure, cela s' appelle l' espérance. Prendre des mesures pour remédier à un présent douloureux, c' est le contraire de nier l' existence du problème.

  Au lieu d' avoir recours à des illusions pour nier la souffrance, il faut au contraire :

- reconnaître que la souffrance existe
-reconnaître que l' on souffre soi-même
-se souvenir que la souffrance diminuera avec le temps
-admettre que l' on sortira grandi d' une expérience douloureuse.

La souffrance fait partie de la vie. Une vie bien vécue comporte une part d' exploration. Illusions, vaines attentes bloquent le processus exploratoire; c' est pour cela qu'elles sont dangereuses . Croyez en chaque chose que vous faites .

mercredi 14 novembre 2012

Comment m' assumer si je ne suis pas d' accord avec moi-même ?







     S' accepter est un processus à la fois mental et comportemental . Comme je l' ai précisé dans la question, certaines techniques peuvent vous aider à enclencher ce processus. Je vous donne quelques pistes :


   1. Cessez de fuir la réalité :   Cesser de penser que vous êtes incapable de vous accepter . C' est parfaitement possible et vous y parviendrez si vous le décidez vraiment


   2. Suspendez tout jugement : Il ne faut pas voir le monde de façon manichéenne. Tout n' est pas tout rose ou tout noir. Apprenez à nuancer; tout n' est pas nécessairement bon ou mauvais, juste ou faux, positif ou négatif.


  3. Reconnaissez l' existence de vos défenses : Ce sont elles qui vous empêchent de bouger . Elles ont eu leur utilité dans le passé mais désormais, maintenant que vous êtes adultes , elles vous entravent .

 
4. Détruisez  vos  illusions : La réalité n' est pas une apparence. La réalité existe, vous même existez bel et bien . Tous les gens autour de vous sont conscients de ce qui constitue votre réalité . C' est maintenant à vous d' être  en pleine conscience.

 
5. Faire appel à des séances d' observation consciente réfléchie : Observez-vous comme les autres vous observent . Aux yeux des autres vous êtes ce que vous faites, non pas ce que vous souhaiteriez faire.
Votre comportement est fondamental, et vous pouvez le maîtriser. Vos sentiments, vos rêves, vos espoirs
et vos désirs ne constituent pas la réalité de votre personne; ils forment simplement une partie de ce que
vous êtes .



   Il y a des tas de choses que nous acceptons sans les comprendre ni y adhérer. La mort, la guerre, la famine,, l' injustice de la vie sont des réalités auxquelles nous sommes confrontés tous les jours.
Nous acceptons ces réalités même si nous ne les aimons pas ou, que, évidemment  nous ne les comprenons
pas. Nous faisons partie d' un tout qui nous dépasse, et notre existence même est la preuve que nous
vivons quelque chose de relativement insaisissable. Peut-être n' aimez- vous pas votre vie, peut- être ne
vous aimez vous pas tout court; peut-être souhaiteriez-vous être quelqu'un d' autre ou être ailleurs. Ces sentiments ne changent rien à la réalité de votre situation; en revanche, vos actes peuvent vous changer..
L' acceptation de soi est un comportement : vous pouvez la choisir .


 L' acceptation n' équivaut pas à la démission ou au renoncement . Il est moins difficile et moins fatiguant
de s' accepter que de se renier : à long terme, c' est beaucoup plus facile; vous vous  apercevrez que l' acceptation libère en vous les énergies dont vous avez besoin pour cultiver l' estime de vous-même et faire de votre mieux en toute circonstance . Ce n' est difficile et bizarre qu'au début .

Souvenez vous : il vous faut réapprendre. Cela prend du temps; au début, cela vous paraîtra déplacé.
Continuez, persévérez. L' acceptation, ça marche avec le temps.


 Une fois l' acceptation acquise, tout devient facile. En effet, si vous ne parvenez pas pas à vous accepter vous-même, vous ne parviendra jamais à vous connaitre. Si vous ne vous connaissez pas, vous ne parviendrez jamais à croire avec confiance ce que vous vous aimez. Ni que vous êtes foncièrement
"aimable" ".

 Acceptez le fait que vous êtes " aimable " . Votre nature est bonne, elle mérite d' être aimée. Croyez-y profondément et vous obtiendrez de vous-même estime et amour.

mardi 13 novembre 2012

Comment m' accepter tel que je suis?








Femme au Miroir1936 - Huile sur toile - 71x91,5 cmFondation Thyssen-Bornemisza, Madrid



            Bon mardi à toutes et à tous . Aujourd'hui nous allons traiter de ce sujet : Comment s' accepter ?


Cette question est sans doute celle que nous nous posons le plus . Et la réponse en est forcément assez complexe mais je vais essayer de vous donner quelques explications: Il faut apprendre à accepter la réalité de notre être, sans nécessairement approuver ni aimer tous nos sentiments, pas plus que tous les composants
de ce que nous acceptons. Cela signifie que que nous pouvons en assumer la totalité -le tout- de notre être
sans donner notre accord ni approbation à chacune de nos caractéristiques. Cela est en contradiction totale avec notre éducation qui voudrait que nous fussions parfaits avant de pouvoir nous accepter et nous approuver.
Je vous explique: En fait nous pouvons bel et bien nous accepter en totalité , dans notre réalité  tels que nous sommes ici et maintenant, sans pour autant approuver chacune de nos parties, chacun de nos rôles  chacun de nos actes.

Accepter n' équivaut pas à comprendre. La plupart d' entre nous ne comprendra jamais toutes les complexités de la vie: guerres, famines, souffrances, mort...; De même  nous ne comprendrons jamais toutes les raisons pour lesquelles nous sommes aussi complexes .

Acceptation n' équivaut pas non plus à changement. Le fait d' accepter la vie ne la change pas; Le fait de nous accepter nous-mêmes ne nous change pas davantage.

Qu'est-ce alors que l' acceptation? Cela veut dire prendre, recevoir de bon coeur, admettre en profondeur.
Il peut être difficile de s' approuver soi-même alors que l' on aimerait être différent; mais pour développer l' estime de soi, il est vital de partir de la réalité et de s' accepter soi-même en totalité.
S' accepter, cela signifie se voir tel que l' on est dans l' instant présent et s' autoriser à être :
"Je suis qui je suis " Et cela suffit simplement pour l' instant.

S' accepter signifie se regarder et se voir, intérieurement et extérieurement, sans se juger . Cela équivaut à
méditer sur soi, à s' observer de façon objective.

Suspendez tout jugement et regardez ce que vous voyez, examinez attentivement ce que vous êtes en réalité
Cette introspection n' est pas facile mais elle est nécessaire.



EXERCICE 1

Une façon de s' y prendre consiste à se mettre nu ( Eh oui ! ) devant d' un grand miroir pour se regarder.
Ce n' est pas aussi simple que cela parait car à moins d' être narcissique, personne n' aime vraiment son aspect physique.  Le but de cet exercice est de s' accepter tel qu'on est non seulement avec ses qualités mais aussi avec ses défauts.
Donc, vous vous regardez droit dans les yeux; Ne détournez pas le regard. Si cela vous arrive, obligez vous à ramener votre attention vers vous-même. Quand vous observerez un détail qui vous déplaît, ne détournez
pas le regard. Continuez à regarder jusqu'à avoir un regard neutre: Vous avez à présent un regard objectif. Continuez à vous inspecter jusqu'à voir au-delà de votre peau, de votre graisse , de la surface de votre corps. Continuez à vous  observer jusqu'à  ce que vous dépassiez les apparences superficielles.
N' ayez pas peur. Vous êtes en train de contempler ce que vous êtes en réalité. Et quand vous avez tout vu,
acceptez. Voilà ce que vous êtes en vérité. Vous observez de belles choses, intérieures et extérieures, que vous souhaitez conserver et d' autres moins belles dont vous aimeriez vous débarrasser.
Vous voyez un etre humain.
N' agissez pas, ne réagissez pas; contentez vous d'observer . Quand vous avez fini, assurez vous  que
ce que vous venez de voir est bien : ni bon ni mauvais, ni faux ni juste, simplement bien. C' est ça l' acceptation

EXERCICE 2

Une  autre façon d' apprendre à s' accepter, c' est de prendre une feuille de papier et de tracer une ligne verticale au milieu. Intitulez la conne de gauche " ce que j' aime chez moi "; intitulez l' autre " ce que je n' aime pas chez moi ". Puis remplissez ces deux colonnes . Prenez votre temps, ajoutez des lignes au fur et à mesure qu' elles vous viennent à l' esprit . De nouveau , n' ayez pas peur. La plupart du temps nous avons tendance à remplir plus facilement la colonne négative que la colonne  négative . La faute en incombe à notre 
éducation. Persévérez jusqu'à obtenir une image nuancée . Si vous éprouvez le besoin de vous faire aider,
demandez à vos parents et amis ou toute personne qui représente pour vous votre modèle.
Puis pensez à une pièce de monnaie. Elle a un coté pile et un coté face . Aucun de ces cotés n' est meilleur que l' autre. Faites la parallèle avec avec les deux colonnes de votre liste: Pour avoir un coté il faut aussi avoir l' autre.
Essayez d' établir le lien entre les deux colonnes. Par exemple, vous aimez votre coté organisé; mais vous n' aimez pas la façon maniaque dont vous abordez certaines choses; Tachez de faire le lien entre les deux: il est impossible d' être parfaitement organisé sans être un peu maniaque.Autre exemple: Si vous êtes fier de votre patience mais que vous avez honte de votre coté lent, tachez de nouveau de faire le lien entre les deux aspects de votre personnalité.
Ou encore, supposons que vous êtes fier de votre générosité, tant matérielle qu'affective; mais vous déplorez que certains profitent parfois de vous. Je prends sciemment cet exemple car ce problème m' a longtemps perturbé. Arrivez vous à percevoir la relation entre les deux?
Cette même caractéristique a un coté lumineux et un coté obscur, un coté que nous aimons et montrons aux autres et un coté que nous regrettons et essayons de cacher.

Pratiquement tous nos "mauvais" cotés ont pour pendant un " mauvais" coté. Si vous ne parvenez pas à trouver le pendant positif d' un coté négatif, faites vous aider. Vous pouvez  me laisser un commentaire 
avec vos cotés positifs et négatifs et je vous aiderai à faire le lien entre eux.
Rappelez-vous que vous ne pouvez pas être parfait, n' oubliez pas non plus de suspendre tout jugement de valeur . Comme il vous est impossible d' être parfait, il vous est de même impossible d' être parfaitement mauvais. Chacun de vos cotés que vous n' aimerez pas a pour contrepartie un coté que vous aimez. Cessez de ne considérer que les points négatifs, acceptez les positifs. Tachez de trouver un équilibre entre les deux.

L' acceptation est le début de tout; c' est la clef du changement. Il n' est pas nécessaire de changer pour s' accepter. Vos modèles, parents ou amis voient vos cotés positifs; en voyant  vos bons cotés , ils vous aideront à les voir vous-même.

N' ayez pas peur: Il y a du bon en vous.

lundi 12 novembre 2012

Quels sont les indices de l' équilibre ?


 







  D'une façon ou d' une autre, nous sommes tous, hormis certains cas bien particulier, plus ou moins équilibrés. La seule chose dont il faut s' inquiéter, c' est de savoir pourquoi nous ne choisissons pas de
nous aimer nous-mêmes , ici et maintenant, tels que nous sommes? Dès que nous décidons de nous former
 à l' estime de nous-mêmes, nous nous plaçons sur
le terrain de l' être et non de l' action.Comme je l' ai déjà dit, dans le modèle ontologique, on ne juge pas, on ne compare pas; on est ce que l' on est , dans l' instant présent. Si vous désirez vous sentir mieux vis-à-vis de vous même, commencez à vous traiter avec amour.
Posez vous en permanence la question :" Comment est ce que je me sens maintenant? ".
Quelle que soit la réponse, agissez vis-à-vis de vous- même avec compassion. Si vous avez le sentiment
que vous vous haïssez, souvenez vous que c' est un choix.

Il est fondamental de distinguer la personne de ses actions. Il est bien plus facile et moins douloureux de haïr son comportement plutôt que de se haïr soi-même. Si vous haïssez votre comportement, essayez de le modifier la prochaine fois. Faites amende honorable et pardonnez vous. Décrispez vous. Avec le temps et
 un peu de pratique ( j' y reviendrai lorsque nous étudierons les techniques possibles pour vous y aider )
vous vous apercevrez qu'il vous est de plus en plus facile d' adopter des comportements positifs, vivifiants
et créateurs d' énergie, et de plus en plus difficile de commettre des actes qui vous mettent mal à l' aise.
Vous aurez de plus en plus envie d' agir d' une façon qui vous comble.  Cela deviendra pour vous une seconde nature : Vous choisirez des comportements qui vous plaisent et renforcent la perception positive
que vous avez de vous-même. Vous vous conforterez dans la maîtrise de vous-même, vous serez de plus
en plus fier de vous,, vous vous sentirez plus équilibré et tout se fera " naturellement" .


dimanche 11 novembre 2012

Quand aurai-je suffisamment l' estime de moi-même?











   Jamais. L' estime de soi n' est ni une denrée ni un but, c' est un processus. Vous ne pourrez jamais
dire :
Voilà: j' y suis arrivé ! Je peux à présent  cessé d' apprendre et de travailler sur moi-même. De telles idées découlent de notre modèle occidental, orienté vers le résultat; elles ne tiennent pas compte de la réalité de l' existence.

A aucun moment de notre vie, il ne nous est possible d' arrêter le temps et de nous figer. C' est comme un héros . Il sait qu'il ne peut changer le monde mais cela ne l' empêche pas de faire de son mieux. La vie est
en soi un défi : Apprendre à s' aimer soi-même est une façon de le relever.

C' est quand tout le monde s' écroulera, que les personnes qui vous aiment vous quitteront, que votre
 illusion de sécurité s' effacera, que vous aurez la certitude d' avoir conquis l' estime de vous-même.
Vous vous sentirez triste, furieux, désorienté et effrayé, mais vous persisterez à vous aimer et à vous
 traiter de façon aimante. Mieux, c' est à ce moment là, qu'il faudra vous aimer davantage.

Vous ne pouvez pas stocker votre estime de vous-même, ni puiser dans vos réserves au fur et à mesure de vos besoins. La pratique de l' estime de soi peut se comparer à l' exercice physique. Si vous faites du sport tous les jours de l' année puis arrêtez pendant un mois,il vous faudra reprendre à zéro ou presque. Votre corps ne garde pas indéfiniment le bénéfice de l' acquis, il ne reste pas en bonne condition si vous cessez de vous en servir. Pratiquer l' estime de soi signifie la pratiquer en permanence. Il est impossible de cesser l' entrainement et de garder la même condition mentale. Vous ne pouvez pas apprendre à vous aimer vous-même, puis cesser tout en continuant à espérer que vous vous sentirez aimé au moment où vous en aurez besoin. Cependant l' entrainement rend les choses plus faciles. Au bout d' un moment, cela devient
une habitude, une seconde nature: Vous vous traitez avec une  bienveillance de plus en plus spontanée,
 vous vous demandez ce dont vous avez besoin et vous vous l' accordez de façon libérale. Tout comme l' exercice physique, c' est le premiers pas qui coûte le plus car on n' a pas l' habitude. Si vous vous entraînez
quotidiennement, il deviendra impossible pour vous de revenir en arrière. Quand on a fait l' expérience de ce sentiment de véritable amour en soi, on désire ne plus le perdre. On n' en a jamais assez, et on ne le perçoit
plus sous l' angle de la quantité mais sous celui de la qualité.






samedi 10 novembre 2012

L' estime de moi me rendra -t- elle parfait ?



 




 Non . Je ne serai jamais parfait : Un homme parfait, cela n' existe pas . le concept de perfection n' est
qu' une illusion dangereuse et  destructrice. Développer l' estime de soi signifie devenir conscient de ses imperfections et les accepter. Mettez vous en paix avec vous-même, faites de votre mieux en toutes circonstances, mais ne vous assignez jamais la perfection comme but.

Dès que vous commencez à vous aimer vous- même, vous devenez plus indulgent vis-à-vis de vous-
même. Vous apprenez à vous traiter avec bienveillance même quand vous commettez des erreurs. Et vous vous attendez à en commettre car c' est le propre de l' homme. Le fait de commettre des erreurs ne vous
empêchera pas de vous traiter avec amour. Vous perdrez l' habitude de vous accabler de reproches, vous apprendrez à vous pardonner et à essayer de trouver une solution différente la fois suivante. Vous
apprendrez à tirer des leçons de vos erreurs: Elles peuvent vous en apprendre beaucoup. Imaginez, si vous étiez parfait, vous n' auriez plus besoin d' apprendre quoi que ce soit: Quel serait alors l' intérêt de la vie?
L' estime de vous-même vous apprendra à rire gentiment de vos erreurs. Elle vous apprendra à assumer pleinement vos actes et vos choix, qu'ils aient des conséquences positives ou négatives. La plupart d' entre nous ont des raisons pour agir comme ils le font.: L' estime de vous-même vous permettra d' admettre que ces raisons sont parfois mauvaises.
Une fois que vous aurez appris l' estime de vous-même ,vous serez profondément touché  par les souffrances
que vos erreurs provoquent en vous- même  et chez les autres. Il est impossible de vivre sans causer de souffrance à quiconque; a fortiori,, il est impossible de mourir sans causer de souffrances. La souffrance est présente dans toute vie, elle en fait partie. L' estime de soi permet d' arrêter cette recherche névrotique de bouc émissaire; elle vous permet de ne plus viser la perfection, d' accepter votre nature imparfaite et les erreurs que celle-ci entraîne. Vous pourrez enfin vous fixer des buts réalistes.

Car au fond, qui a le désir d' être parfait ? Réfléchissez aux conséquences que cela aurait. Quel genre de rapport pourriez vous avoir avec les autres ? Comment pourriez vous les comprendre et, a contrario
qui vous comprendrait ? Que sauriez vous du partage et de la sympathie ? Comment pourriez vous vous interdire de juger ? Quelle solitude, quelle perte de contact avec la réalité! Même si vous aviez la capacité
de devenir parfait, êtes vous sur que vous décideriez de le faire ?

vendredi 9 novembre 2012

L' estime de moi me rendra t' elle heureux ?










   Pas nécessairement . L' estime de soi n' est pas une garantie de bonheur. Elle équivaut à une plus grande conscience de soi, elle apporte un respect profond et durable envers soi et, en fin de compte un grand
amour pour soi. Elle n' aide à maîtriser que nos actes et la façon dont nous nous percevons.L' estime de soi ne rend pas capable de maîtriser ses sentiments. .Le bonheur est un sentiment, il échappe donc à notre maîtrise . Cependant le fait de s' estimer soi-même  induit fréquemment un sentiment de bonheur et de profonde satisfaction intérieure. Souvent mais pas toujours.


De même qu' il est impossible de maîtriser ses propres sentiments, il n' est pas à notre portée de maîtriser ceux d' autrui. N' ayant pas la maîtrise du comportement d' autrui, nous ne maîtrisons pas notre environnement. Etant donné que notre bonheur dépend en grande partie des autres et de notre environnement, nous n' en avons généralement pas la maîtrise.

Il est important de noter que le choix de s' aimer ne change le monde : il ne change que notre monde . Les facteurs extérieurs restent les mêmes mais la façon dont nous les percevons change quand nous acquérons
 l' estime de nous-mêmes. Nous perdons l' habitude d' appliquer notre énergie à modifier des personnes
ou des choses qui nous échappent. Le monde ne devient plus juste, des malheurs continuent de nous
frapper nous-même et ceux que nous aimons. L' ' estime de soi n' empêche pas de ressentir les souffrances de la vie , elle aide à les surmonter. Elle n' élimine pas la tristesse, la colère, voire la peur mais elle donne
la force de se faire confiance.S' aimer soi-même signifie que quoi qu'il arrive, on sait être présent à soi-même comme il convient.



Souvenez vous : L' objectif de l' estime de soi  n' est pas le bonheur mais la paix intérieure, l' équilibre et le sentiment de plénitude. La vie comporte des souffrances; il n' est donc pas réaliste d' espérer vivre et, en même temps, de s' attendre à être heureux en permanence.