dimanche 7 avril 2013
Pourquoi est-ce que je n' arrive jamais à me défendre ?
La peur de s' affirmer, de faire valoir ses droits remonte directement à notre éducation :
on apprend aux enfants à être " gentils ", à se tenir " tranquilles ". On ne leur apprend pas à s' aimer eux-mêmes; on leur enseigne à consacrer leur temps et leur énergie à complaire aux gens de façon à
se faire aimer. On leur fait croire que les gens se vexeront et les mettront à l' écart s' ils expriment
des opinions opposées à celles de leurs interlocuteurs. C' est le dernier qui parle qui a raison : il est
plus facile d' acquiescer et de faire taire ses droits, ses choix et ses sentiments plutôt que de risquer
de se faire abandonner. On les convainc de faire " comme tout le monde " : alors, on les aimera,
alors tout le monde prendra soin d' eux. Paradoxe: ces "oui-oui " sont en général très mal supportés
par leur entourage. Le résultat est en général contraire à celui recherché : l' abandon, affectif ou
physique.
C' est bien à cela que mène le refus de s' affirmer. Cela signifie que l' on ne se sent pas digne
de défendre ses opinions, ses sentiments, ses pensées, ses droits. S' affirmer; c' est avant tout
exprimer qui l' on est, cela n' équivaut pas à jouer des coudes et à faire preuve d' agressivité.
L' agressif est un anxieux, au même titre que le soumis. Ce n' est pas un hasard si les deux extremes
s' attirent. L' égocentrisme de l' agressif saute aux yeux, mais ne pouvons-nous pas le voir
également chez le soumis? Le soumis délègue à ses proches le soin de l' aimer; il abdique sa capacité
à s' aimer lui-meme et attend des autres de recevoir l' amour en échange de sa " gentillesse". Il
essaie de s' entourer d' amis qui assumeront les responsabilités de sa propre vie qu'il refuse de
prendre en charge. Le soumis est un égocentrique. Il manipule les autre avec ses façons
doucereuses pour qu'ils pourvoient à ses besoins. Le souci principal du soumis est d' avoir l' air
gentil, bien plus que de se colleter les réalités de l' existence. Il commence à vous manipuler gentiment,
vous prodigue de petites attentions afin d' obtenir de petites attentions afin d' obtenir des avantages
en retour et finit jaloux, amer, aigri.
Il ne faut pas confondre gentillesse et bonté. La passivité, l' approbation du bout des lèvres, le fait
de donner son accord alors que, profondément, l' on n' est pas d' accord, tout cela coute cher;
en effet ces petites tricheries mondaines sont dangereuses: elles nous coupent de la réalité, elles
nous empêchent d' être nous-mêmes et de développer tout notre potentiel. Elles empechent les
autres de nous faire confiance et d' établir avec nous des relations sincères. Le fait de ne pas
s' affirmer conduit à la rancœur : rancoeur vis-à-vis de nous-memes, dont les besoins ne sont pas
satisfaits, et rancœur de la part des autres, qui sont obligés de s' occuper de nous. Etre toujours
gentil, c' est se montrer parfois faux: ce n' est pas réel. Cela crée un cercle vicieux de comportements
négatifs; c' est compliqué, et en fin de compte, destructeur.
Au diable la gentillesse ! Dites ce que vous pensez et ressentez vraiment. Le monde ne va pas
s' écrouler si vous vous exprimez en vérité.
Paradoxe : il est bien plus simple d 'etre réel, ouvert et sincère que d' être ce que les gens voudraient
que nous soyons.
Souvenez-vous que les autres ont le droit de choisir, et qu' ils ne sont pas forcés d' etre d' accord
avec vous.
Laissez leur cette liberté, défendez vos positions et permettez aux autre de faire de même.
Cela conduit à un style de vie plus simple et plus sain. Meme si vous déployez des trésors de
gentillesse, tout le monde ne vous aimera pas. C' est sans importance à condition que vous vous
aimiez vous-même et que vous vous respectiez. Au moins, les gens qui vous aiment aimeront et
connaitront ce que vous êtes vraiment: c' est la seule partie de vous qui vaille d' être connue.
Affirmez-vous, défendez-vous.
C' est vous qui êtes là , ici et maintenant, dans la réalité de l' instant présent.
Que le monde le sache !
mardi 2 avril 2013
Pourquoi est-ce que je pleure si souvent ? ( Ou jamais ? )
Ces deux questions semblent contradictoires mais, comme beaucoup d' extrêmes, elles découlent
de la même cause. Trop pleurer ou être incapable de pleurer dénote un manque de confiance en soi :
nous essayons de maitriser nos sentiments. On nous a éduqués à ne faire confiance ni à nos
sentiments ni à nous-mêmes; on nous a inculqué qu'il nous fallait maitriser nos sentiments. Nous
avons grandi convaincus qu'il ne fallait pas s' abandonner à ses sentiments, que c' est un signe de
faiblesse.
Nous pleurons trop quand nous nous croyons incapables de nous occuper de nous-mêmes. Nous ne pleurons jamais quand nous avons peur des larmes. Dans les deux cas, nous avons peur de ne pas
pouvoir nous maitriser.
Si nous pleurons tout le temps, c' est probablement que nous avons fini par perdre de vue la cause
initiale de notre tristesse. Nous avons jeté l' éponge, abandonné la partie : nous nous sentons perdus
et désespérés. Nous sommes terrifiés à l' idée de rester prisonniers de la tristesse de la vie.
Si nous ne pleurons pas, c' est également que nous avons peur : peur de perdre la maitrise de
nous-mêmes et de nous montrer impuissants. Le prix de cette répression, c' est la perte de contact
avec nos sentiments; et si nous ne sentons plus rien, nous ne sommes plus véritablement vivants.Ni
les larmes ni l' absence de larmes ne correspondent à la réalité. Le fait de pleurer quand on est triste
ou ému, ou très heureux, est un comportement tout naturel, comme se moucher lorsque l' on a un
rhume. Grâce à un processus naturel, les rhumes guérissent tout seuls. Les larmes aussi, si nous
laissons la nature agir à son rythme.
Le "stoïque" et le "pleurnichard" sont tombés chacun dans une une ornière de la même route qui
mène à la catastrophe: ils ne croient ni l' un ni l' autre à l' action bienfaisante de la nature. Tous les
deux usent et abusent en permanence de la même réaction, de la même défense, de la même façon
de vivre toutes les situations; ils s' exténuent à fuir la réalité de la vie. Les deux réactions sont
peut-être efficaces à court terme; les gens se précipitent pour consoler le " pleurnichard ", et ils
félicitent le " stoïque " pour sa maitrise de soi. Mais ces deux types de comportement se révèlent
lassants à la longue; on dira au " pleurnichard " de se remettre, et l ' on fuira le stoïque avec lequel
nul ne peut établir de relation profonde.
Que faire ? Cessez de haïr les larmes: aussi bien leur excès que leur absence. Accordez-vous sans
réserve la permission de pleurer ou de ne pas le faire. Constatez que votre éducation était conforme
à un modèle défectueux mais ne condamnez pas le modèle. Essayez de ne pas vous faire de
reproches. En vous accordant la permission de faire quelque chose que vous faisiez déjà de toute
façon, vous entrez dans le processus d' acceptation. Et il se produit alors, en général, un phénomène intéressant : il vous arrive d' adopter le comportement opposé.Si vous vous donnez la permission de
pleurer alors que vous êtes en larmes, vous commencez instantanément à être plus maitre de vous.
Vous vous autorisez à pleurer, vous n' avez donc plus de remords à propos de ce comportement.
La même chose est vraie si vous vous donnez la permission de ne pas pleurer : dès que vous vous
donnez la permission de faire la chose que vous étiez en train de faire, donnez vous également la
permission de faire le contraire. Dites-vous : " Je m' arrêterai de pleurer quand j' en ressentirai le
besoin " ou " je pleurerai quand j' en ressentirai le besoin " . Cela semble bien trop simpliste mais
çà marche souvent.
Quand vous détestez un de vos comportements, vous risquez de devenir son prisonnier. La même
chose est vraie si vous avez peur de ce comportement.
Séparez sentiment et comportement.
Acceptez le sentiment, concentrez vos décisions sur le comportement.
Pleurer est un comportement. Les larmes sont une réaction naturelle à vos sentiments, elles font partie
d' un processus naturel : elles finiront par se calmer.
Si vous pleurez trop ou jamais cela signifie que vous vous êtes immiscé dans ce processus naturel.
Faites-vous confiance, faites confiance à la nature. Acceptez le sentiment qui provoque vos larmes.
Accordez-vous la permission de sentir ce sentiment et de réagir par des pleurs.
Prenez soin de vous, soyez certain que vos larmes finiront par sécher.
Les larmes ne sont pas synonymes de faiblesse, elles confirment seulement le fait que vous êtes
un être humain.
dimanche 24 mars 2013
Pourquoi suis-je si possessif ?
C' est une autre façon d' extérioriser notre sentiment d' insécurité, que notre possessivité concerne
des personnes ou des objets. Cela prouve que nous tentons de satisfaire nos besoins par des sources
extérieures. Nous sommes possessifs quand nous ne sommes pas surs de nous et que nous avons
besoin des autres - ou d' objets matériels - pour nous rassurer ou nous convaincre de notre valeur. Le modèle occidental nous a enseigné que notre valeur est déterminée par ce que nous possédons. Nous
avons appris à mettre l'accent sur nos possessions extérieures plutôt que nos conquêtes intérieures.
Nous devenons possessifs en amour quand nous ne savons pas nous aimer nous-mêmes. Nous
devenons des collectionneurs d' objets quand nous ne sommes pas convaincus de pouvoir nous
suffire à nous-mêmes.
Aucune chose extérieure ne nous appartient; elle peut être à notre disposition un certain temps ,
mais nous ne sommes pas destinés à la garder. Quand nous sommes possessifs, nous essayons
souvent de garder ces choses en nous accrochant à elles.
Paradoxe: cette avarice aboutit fréquemment à perdre l' objet de notre attachement. Ceux qui ont
eu le malheur d' être aimés par quelqu'un de possessif savent combien ses exigences peuvent se
montrer destructrices. La possessivité engendre la jalousie et la jalousie tranche les racines mêmes
de l' amour. Il est très difficile de se comporter de façon aimante et encourageante vis-à-vis d' une
personne aimée que l' on a peur de perdre.
L' amour possessif n' est pas de l' amour véritable; il vaut mieux dire que c' est un véritable besoin.
Notre comportement est très différent selon qu' on aime vraiment quelqu'un ou qu' on a seulement
besoin de lui . Quand nous sommes possessifs, nous tachons de résister au changement. Nous
essayons de garder les choses en l' état et ce faisant, nous faisons de la vie une réalité artificielle.
Nous consacrons notre temps et notre énergie à nous faire aimer, et non plus à aimer.
La possessivité est un handicap affectif car elle équivaut à utiliser une béquille extérieure pour se
prouver sa valeur à soi-même.
Ainsi nous ne nous contentons pas de détruire l' objet de notre possessivité, mais nous nous
détruisons nous-mêmes au passage.
La seule façon d' en finir avec la possessivité, pour votre bien et celle des autres, c' est de subvenir à
vos propres besoins d' amour et d' estime. Essayez de vous accorder à vous-même ce que vous attendez
d' autrui. Imaginez-vous sans rien à l' extérieur et concentrez votre attention sur ce qui est en vous.
Cela peut sembler terrifiant si tout ce qui fait votre valeur se trouve en dehors de vous. Mais sachez
que vous possédez, au plus profond de vous-même, tout ce dont vous avez besoin. Cessez de regarder
le monde avec des yeux égocentriques. Vous n' etes le centre de rien du tout si ce n' est de vous-memes.
Quel que soit le montant de ce que vous possédez extérieurement, vous n' avez rien si vous ne pouvez
pas vous aimer. Devenez possessif de votre temps et de votre énergie. Tachez de faire pour vous-même
ce que vous attendiez que les autres fassent pour vous. La prochaine fois que vous vous sentirez
possessif vis-à-vis de quelqu'un, que vous aurez envie que l' on vous rassure, essayez de faire cela
pour vous-même.
Laissez les gens et les choses que vous aimez être eux-mêmes. N' attendez pas d' eux qu' ils comblent
vos besoins. Il y a là un paradoxe merveilleux: moins vous serez possessif, plus on vous aimera.
Moins vous aurez besoin des autres, plus ils auront envie de votre compagnie. Les gens solides, bien
campés sur leur estime d' eux-mêmes , n' ont ni le temps ni l' énergie de se montrer possessifs. Ils ont
accepté une fois pour toutes le fait que les autres n' ont nulle envie de s' occuper d' eux.
Souvenez-vous que vous ne pouvez pas être possessif et posséder l' estime de vous-même.
La possessivité relève du besoin, l' estime de soi relève de l' amour et des choix.
La possessivité est une prison, l' estime de soi est la liberté.
Laquelle des deux choisissez-vous?
lundi 18 mars 2013
Pourquoi suis-je si critique ?
Parce que je suis en état d' insécurité. Il est impossible d' accepter les autres avec leurs
faiblesses et leurs erreurs si l' on ne commence pas par s' accepter soi-même. Moins on se sent sur
de soi, plus on cherche à en imputer la faute aux autres. C' est une façon de se trouver des excuses: on
se justifie en critiquant les autres. C' est un peu comme si l' on disait : " Je ne suis pas si mauvais :
regarde le, lui, il est pire! "
Le modèle occidental a besoin de comparer les gens entre eux et de juger tout et tous. Cela fait
partie du sens de la concurrence que l' on nous inculque comme moyen de parvenir à la réussite. Nous
avons appris à mesurer notre succès en comparant ce que nous avons à ce qu' ont les autres. Souvent,
nous critiquons les autres pour tenter de nous rassurer nous-mêmes. Il est plus facile de juger les autres
en mettant l' accent sur leurs imperfections et leurs faiblesses que de scruter sans préjugé nos propres comportements. D' ailleurs, tout le monde le fait : critiquer son prochain est une façon très courante,
voire intéressante, de communiquer avec autrui.
Dites : " Vous ne savez pas ce qu'il vient de faire ? " et tout votre auditoire est suspendu à vos lèvres.
Tous les ragots ne sont-ils pas en fait, dans une plus ou moins grande mesure, de critiques et de
jugements.
Juger les autres tend à nous rassurer, car il est plus agréable de mettre l' accent sur les fautes des autres
que sur les nôtres. Cela diminue donc notre insécurité; seulement voilà; c' est un remède à court terme.
Si nous déballons tous les points faibles de quelqu'un sur son dos, qu' est-ce-que les autres peuvent
bien dire de nous en notre absence? Dès que nous admettons le fait que nous ne sommes pas à l' abri
des jugements et des critiques, notre insécurité redouble, nos défenses psychologiques se relèvent et
nous voilà plus critiques encore. Et le cercle se fait plus vicieux, nous sombrons dans une insécurité pire
que la précédente et notre moi faible régente notre existence.
. Juger les gens, dire du mal d' eux, dénigrer, colporter des ragots, comparer et se montrer négatif
constituent autant d' ingrédients du découragement
Personne n' aime à s' attarder en compagnie de gens découragés; a contrario le fait de nous dénigrer nous-mêmes, de nous comparer aux autres de façon défavorable, de les mettre sur un piédestal pour
nous ridiculiser représente une autre façon de juger, mais en nous posant cette fois en victimes, cibles
des critiques et en butte à un dramatique sentiment d' insécurité. Nous devenons décourageants même
à nos propres yeux. Le découragement de soi-même ou des autres, est une des attitudes les plus destructrices que l' on puisse adopter, je peux vous le confirmer pour avoir vécu ce profond sentiment et
en avoir mesuré le potentiel.
Jugement et critique sont étroitement liés aux vaines attentes. En général, nous critiquons quand nous
attendons quelque chose qui ne se concrétise pas. Une attitude typique est la suivante: nous voulons
que les gens fassent des choses pour nous, qu'ils s' occupent de nous ou qu'ils se montrent à
la hauteur de nos exigences; et quand ils nous déçoivent ou ne comblent pas nos attentes, nous nous
sentons autorisés à les critiquer : après tout, ils n' ont pas fait ce qu' ils étaient " censés" faire
Arrêtons-nous un peu sur ce processus : en vérité, qui juge? Qui fixe les normes ? Qui s' arroge le droit,
la certitude de percevoir les choses correctement ? Juger les autres implique de les comparer à quelque chose, et qui a le droit de savoir ce qu' est " quelque chose " transcendant ? Quand nous critiquons ou jugeons autrui, ne regardons nous pas le monde d' un oeil égocentrique ? N' imposons- nous pas implicitement aux autres nos normes, nos conditions ou nos échecs ?
Tout jugement, toute critique de nous-mêmes ou des autres, se réfère à une exigence de perfection.
Une fois que nous renonçons à celle-ci, une fois que nous acceptons que nul n' est parfait et surtout pas nous-mêmes, nous n' éprouvons plus le besoin de cultiver cette néfaste et décourageante habitude.
Nous pouvons accepter les autres et laisser être tels qu'ils sont. Et devenir encourageants.
dimanche 17 mars 2013
Il m' arrive de penser n' importe quoi : suis-je fou ?
Nous sommes , d' une façon ou d' une autre, tous plus ou moins fous : c' est humain,. Je ne parlerai
pas de folie mais plutôt de créativité. La créativité consiste à être hors norme, à ne pas se conformer
au modèle occidental. Nous savons tous qu'un authentique génie voit le monde de façon différente,
d' une façon" folle ". Les psychologues, les psychiatres ne définissent pas la folie en termes de pensée,
mais en termes de comportement. Il est parfaitement admis d' avoir des rêves fous, à condition que
nous ne les prenions pas pour la réalité. De même avec nos pensées. Nous sommes responsables de
nos actes, ce sont eux que nous pouvons maitriser.
Nul ne sait au juste où commence la folie; nous savons que la norme est souvent définie comme
le juste milieu; si nous pensons et agissons comme tout le monde, personne ne ne nous traitera de fou.
De même l' intelligence supérieure est souvent taxée de folie car elle s' écarte des limites fixées par
la norme.
La vraie maladie mentale pathologique est définie par l' incapacité à s'intégrer et à se comporter de
façon acceptable. La pathologie existe aussi, même quand l' entourage n' en a pas conscience. J' ai
déjà exposé les dangers qu'il y a à etre trop attentif à l' opinion des autres , au point de ne plus écouter
son propre soi. Mais il y a un équilibre à trouver entre l' écoute exclusive des autres et le manque absolu
d' écoute des autres. Ces deux excès aboutissent tous les deux une forme de folie; celui qui n' écoute que
les autres est un malade que l' on appelle un codépendant; celui qui n' écoute jamais quoi que ce soit
est soit un psychotique soit un narcisse. La différence entre la psychose et la névrose ( Deux maladies de
la personnalité ) n' est qu' une question de degré, suivant la façon dont l' individu se comporte dans la
société. Si nous sommes capables de bien nous comporter à certains égards ( par exemple au travail )
mais pas à d' autres ( par exemple dans nos relations amoureuses ) on considérera que nous souffrons
de troubles de la personnalité. Si nous ne pouvons nous comporter de façon de façon supportable
à aucun point de vue, à cause d' une maladie grave comme la paranoia ou la schizophrénie;, nous serons placés dans la catégorie des psychotiques.Si nous ne possédons aucune énergie pour agir, on dira que
nous souffrons de déficience mentale. Si nous nous comportons de façon brillante, mais différente, on
nous traitera d' excentriques ou de génies. La société possède des étiquettes pour tout ce qui sort de la norme; même le terme de " normal " est une étiquette.
Tot ou tard, nous avons tous des pensées folles. Reconnaissons simplement que nos pensées sont
comme nos sentiments, nous n' en sommes pas les maitres. Mais ce que nous faisons de ces pensées,
la façon dont nous les concrétisons, cela dépend de nous. N' ayons pas peur de nos pensées folles.
Certaines sont peut-être tout simplement géniales; d' autre sont tout simplement folles. Nous ne sommes
pas tenus d' agir de queque façon que ce soit parce que telle ou telle pensée nous a traversé l' esprit.
Si nous décidons d' agir à la suite d' une pensée, sachons que nous sommes responsables de nos actes.
Penser à quelque chose ne signifie pas que cette chose va se produire ou que nous devons nous
sentir obligés de la provoquer. Il n' est pas non plus nécessaire que nous nous penchions avec
attention sue chacune de nos pensées. ce qui demande notre attention, c' est la façon dont nous nous
comportons. il est parfaitement admissible d' avoir des pensées folles, à condition qu' elles restent ce
qu' elles sont : de simples pensées folles. En revanche, il est inadmissible d' avoir des comportements
fous.
Nous sommes responsables de ce que nous décidons de faire, de chacun de nos actes.
L' estime de soi consiste à agir avec amour vis-à-vis de soi et vis-à-vis des autres.
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